Les réseaux sociaux travaillent de plus en plus sur le shopping en ligne pour diversifier leurs revenus. Ce n’est pas une nouveauté, mais il est intéressant de noter qu’ils se développent chacun en gardant leurs spécificités et ce qui
fait leur ADN.
TikTok a par exemple très vite adopté une position commerciale. Le réseau a noué en 2021 un partenariat avec Shopify pour proposer aux créateurs de vendre leurs produits directement sur la plateforme. Cette fonctionnalité est en test dans les pays anglo-saxons. Pinterest va également jouer un rôle de premier ordre, selon moi. C’est l’un des seuls réseaux sur lesquels les utilisateurs viennent pour s’inspirer, avec une volonté d’achat. C’est l’une des forces du réseau, qui l’a bien compris. Ils ont développé un onglet “Achat“ qui fait de la curation de produits en ligne, testent des tags sur les produits, etc. Les utilisateurs de Pinterest ayant des revenus un peu plus importants que la moyenne des Français, une stratégie e-commerce doit impérativement passer par ce réseau.
On peut également parler de Snapchat, qui travaille sur la réalité augmentée depuis sa création, avec les filtres. Le réseau vient d’acquérir l’application Screenshot qui, à partir d’une photo, peut scanner le style d’une personne et proposer des produits en fonction, avec un renvoi direct sur les sites marchands. Snapchat n’est pas forcément le réseau le plus fort sur le e-commerce, mais il arrive à le combiner avec son ADN.
De manière générale, les frontières sont de plus en plus floues. Les réseaux sociaux font du e-commerce, les marques créent leurs propres réseaux sociaux, le commerce physique et le e-commerce se mêlent, etc. Quand une marque maîtrise les réseaux sociaux, elle n’a plus besoin d’investir dans un énorme site de e-commerce. Aujourd’hui l’objectif est d’inspirer les consommateurs et de faire en sorte qu’ils puissent acheter facilement.
Tribune de Nolwenn Roux, directrice associée du pôle Social Media & Influence chez Monet + Associés