Reflexions

Le métaverse : en quoi intéresse-t-il les marques ?

 

Alors que nous passons en moyenne plus de 56 heures sur Internet par semaine, les frontières entre la vie IRL (in real life) et la vie numérique s’effacent. Le smartphone est devenu le prolongement de notre existence, les applications construisent nos routines numériques. Cela ouvre la voie à une nouvelle ère : l’univers du métaverse. Ce monde virtuel fictif offre la possibilité au public de mener une vie parallèle tout en restant à la maison… Une tendance émergeante qui permet aux marques d’imaginer de nouveaux concepts :

LE GAMEVERTISING, UN NOUVEL ELDORADO

L’industrie du gaming est devenue le nouvel eldorado pour les marques qui veulent cibler un public engagé, difficile à atteindre : la génération Z. Les joueurs sont à la recherche d’expérience gaming, exit les placements de produit qui peuvent agacer, les gamers savent ce qu’ils n’aiment pas ! Trouver sa place dans l’univers du gaming, c’est réussir à comprendre le profil des gamers, et proposer des opérations créatives comme un entretien d’embauche dans Fortnite ou une réunion professionnelle dans Red Dead Redemption. À l’instar de ces opérations inédites, le métaverse propose aussi l’achat de biens virtuels. Les magasins numériques offrent une kyrielle d’opportunités innovantes à contrario des magasins physiques qui sont limités. Certaines marques de luxe expérimentent déjà le métaverse comme Gucci, qui a créé un « jardin » éphémère sur la plateforme de jeu vidéo Roblox. Des millions de joueurs sous la forme d’avatars, ont pu y acheter des sacs et chapeaux virtuels. Les biens dématérialisés suscitent de plus en plus l’intérêt des consommateurs. Le récent lancement de NIKELAND sur le jeu Roblox, permettra aux utilisateurs de personnaliser leurs avatars avec les dernières tenues et sneakers de la marque.

DES PLATEFORMES COLLABORATIVES PLUS IMMERSIVES

Meta (ex-Facebook), repense le travail à distance avec Horizon Workrooms, une plateforme collaborative qui consiste à organiser des réunions de travail dans des salles virtuelles. L’idée est de gagner un sentiment de présence dans l’espace, et d’interagir de façon naturelle via un casque de VR (Oculus Quest 2). Grâce à des tableaux blancs virtuels interactifs, les participants peuvent écrire, présenter des dossiers ou faire un partage d’écran. Ils sont essentiels pour le brainstorming et la collaboration entre les équipes. Pour prendre la parole, il suffira de lever la main. La promesse de Facebook ? S’asseoir à côté d’un avatar dans une salle virtuelle, tout en restant assis sur son canapé dans son salon IRL, et avoir la sensation d’être au même endroit même si on est à des milliers de kilomètres l’un de l’autre.

INFLUENCEUR ROBOT, PREMIER HABITANT DU METAVERSE

Si derrière ces avatars se cachent des personnes en chair et en os, certains avatars sont créés par ordinateur : il s’agit des influenceurs robots comme la jeune Lil Miquela (3,1 millions d’abonnés) ou encore Ai-Ailynn (10,5k d’abonnés). Ils ont le profil parfait pour devenir les premiers habitants du métaverse. En Asie, ils sont déjà très populaires auprès des plus jeunes, mais la plus connue est Lil Miquela. Cette jeune fille de 19 ans prend régulièrement la pose sur son compte Instagram, habillée par les plus grandes marques. Non soumis aux limites imposées aux humains, ces influenceurs fictifs peuvent incarner pleinement les marques en évitant les bad buzz. À la manière des influenceurs réels, ils vantent les bénéfices des marques auprès d’un public de jeunes qui les suivent sur les réseaux sociaux. Les agences n’hésitent pas à collaborer avec eux : 7000 dollars par publication pour Lil Miquela, la plus riche des 130 influenceurs fictifs existants. Ces influenceurs 2.0 donnent un aperçu du métaverse qui devrait accroître leur notoriété et leur pouvoir d’influence. Partir à la rencontre de ces influenceurs virtuels pourrait être la prochaine étape du métaverse.

L’univers du métaverse, sans limites, offre la possibilité de créer de nouvelles stratégies de communication pour les agences et les marques. Des opportunités qui restent à saisir pour toucher les futurs consommateurs. Cependant, le métaverse présente 2 défis majeurs : la santé physique et psychologique des utilisateurs, et la protection des données personnelles.

… À suivre !

Un article écrit par Nolwenn Roux, Social Media & Influence Director chez Monet + Associés